Accessibilité des logements : APF France handicap et le GIHP dénoncent le double langage du gouvernement

Le 26 septembre dernier, le Premier ministre et la secrétaire d’état chargée des personnes handicapées annonçaient rendre obligatoire les ascenseurs dans les immeubles neufs d’au moins trois étages, contre quatre actuellement.

Or, le projet de décret proposé par le ministère du logement limite cette mesure aux constructions comprenant au moins douze logements.

APF France handicap et le Groupement pour l’insertion des personnes handicapées (ou GIHP) dénoncent ce nouveau recul - après la loi Elan qui réduit le nombre de logements accessibles de 100 % à 20 % - et demandent à ce que les engagements de septembre soient respectés.

Présentés au Conseil National Consultatif des Personnes Handicapées (CNCPH), les textes réglementaires stipulent que l’obligation d’ascenseur ne s’appliquera que si l’immeuble compte au moins douze logements par cage d’escaliers.

Pour APF France handicap et le GIHP, il s’agit d’un second recul concernant l’accessibilité au logement. Les associations rappellent qu’une partie de la loi ELAN touche gravement à l’accessibilité de toutes les personnes en situation de handicap ou en perte d’autonomie. L’article 64 prévoit de passer de 100 % de logements neufs accessibles à seulement 20 %. 

Ces reculs vont à l’encontre du respect de l’un des piliers des droits fondamentaux majeurs que constitue le droit au logement et du processus de transition inclusive…que le gouvernement prône par ailleurs !

A l’heure où le gouvernement prône la société inclusive, nous lui demandons de respecter ses engagements afin de permettre à tous de vivre pleinement dans la cité, comme envisagent de le faire le CNCPH et le conseil supérieur de la construction et de l’efficacité énergétique.

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