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  • Campagne "Piétinons les Préjugés "

    im.jpgDire STOP aux idées reçues et casser définitivement les barrières d'intégration sociale et professionnelle nécessite la rencontre, une bonne information sur les réalités de vie de personnes en situation de handicap et la création d'un nouveau corpus d'images positives pour que le handicap ne soit plus perçu comme une entrave. Piétinons les Préjugés, qui s’affiche dans les métros franciliens depuis le 18 mars, ambitionne d’investir durablement l’espace urbain pour diffuser un message à fort impact social. Une nouvelle idée reçue sera déclinée tous les mois de mars à novembre 2015 grâce à une mobilisation citoyenne massive via KissKissBankBank, une plateforme de levée de fonds participative.

    « Qu’est‐ce que je fais, à mon niveau, pour aider la société à progresser sur le handicap ? »

    C’est une question que Deza Nguembock, Fondatrice de l’agence E&H LAB à l’origine de Piétinons les Préjugés, se pose au quotidien. Cette question fait appel à la responsabilité de chacun en tant qu’acteur pour faire bouger les lignes. Au‐delà des pouvoirs publics, des entreprises privées, des associations de familles, chaque citoyen peut contribuer, à son niveau, à la construction d’une société plus inclusive. 

    Le handicap est un sujet sociétal majeur : plus ou moins un milliard de personnes vivrait avec une forme de handicap soit 15% de la population mondiale. D’où ce choix stratégique de l’agence E&H LAB de développer une communauté de contributeurs autour de Piétinons les Préjugés. Cette communauté va nourrir la campagne à travers des rencontres, des jeux ludiques, des paroles d’expert pour apporter un nouvel éclairage sur l’intégration des personnes handicapées et re‐créer un vrai lien social entre des groupes humains, sociaux et culturels différents.

    La mobilisation citoyenne en action sur les réseaux sociaux

    La campagne de crowdfunding qui démarre officiellement lundi 30 mars est le fer de lance de cette large mobilisation citoyenne dont le premier engagement est un clic solidaire sur le LIKE de la page #facebook.com/PietinonsLesPrejuges. En likant cette page, les citoyens disent NON aux idées reçues et OUI à une large diffusion d’images positives et dynamiques sur le handicap et d’un message à fort impact social.

    Le 2ème niveau d’engagement se passe sur la plateforme de financement participatif KissKissBankBank. Cette levée de fonds permettra la diffusion durable d’une nouvelle idée reçue tous les mois de mars à novembre 2015 sur le mobilier urbain. L’objectif minimum fixé sur KissKissBankBank est de 40 000 € sur un budget global de 160 098 €.

    Piétinons les Préjugés est une campagne artistique audacieuse pour faire évoluer les perceptions sur le handicap à travers une série de personnages dessinés au trait et inspirés des idées reçues. Elle informe sur les réalités de vie avec un message plus en phase avec les désirs et rêves des personnes handicapées pour permettre aux enfants et adultes vivant avec un handicap de se projeter et de se construire avec de nouvelles images positives. 

  • Prix Handi-Livres 2015

    index.pngHandicap & Société lance son appel à candidature pour le Prix Handi-Livres 2015.

    Tous les auteurs et maisons d’éditions souhaitant participer au prix sont invités à faire parvenir leurs candidatures au fonds de dotation.

    Le Prix Handi-Livres a pour but d’encourager les auteurs et de mettre en lumière des personnes handicapées ou des ouvrages traitant du handicap. Il est l’occasion de réunir chaque année les personnes handicapées ainsi que tous les acteurs du handicap (associations, personnel du médico-social, personnalités du monde du handicap,…).

    Parrainé par Robert Hossein depuis sa création, le prix connaît un véritable succès. « Les personnes handicapées ont beaucoup de choses à raconter et certainement à nous apprendre », précise-t-il avant d’ajouter « Contrairement à d’autres personnes valides, leur handicap ne vient pas du cœur ! »

    Les informations sur le Prix Handi-Livres sont disponibles sur : www.handilivres.fr

    Qui peut participer ?

    Toutes les personnes handicapées ou valides ayant publié un livre traitant d’un sujet sur le handicap.

    Quelles sont les catégories récompensées ?

    Six catégories seront représentées :

    • Roman (dont le héros est une personne handicapée ou dont le thème central traite du handicap)
    • Biographie (un livre racontant sa propre expérience du handicap ou celle d’un proche)
    • Guide (un ouvrage contenant des renseignements pratiques facilitant la vie quotidienne des personnes handicapées)
    • Livre adapté (un ouvrage adapté à la lecture des personnes handicapées : braille, gros caractères, audio, etc.)
    • Livre Jeunesse Enfant (un ouvrage dont le héros est une personne handicapée ou dont le thème central traite du handicap, et qui s’adresse spécifiquement aux enfants âgés de 0 à 11 ans)
    • Livre Jeunesse Adolescent (un ouvrage dont le héros est une personne handicapée ou dont le thème central traite du handicap, et qui s’adresse spécifiquement aux enfants âgés de 12 à 18 ans)

    Comment s’inscrire ?

    Pour recevoir un dossier de candidature avec le règlement du prix 2015, envoyez une demande :

    • soit par mail à : contact@handilivres.fr
    • soit par courrier à : 

    Fonds Handicap & Société par Intégrance

    Prix Handi-Livres – Béatrice Blondeau

    89 rue Damrémont – 75882 Paris cedex 18

    Les dossiers de candidature sont à déposer le vendredi 22 mai 2015 au plus tard.

    Où et quand a lieu la cérémonie de remise des prix ?

    Cette année, les lauréats seront récompensés lors d’une cérémonie qui se déroulera le mardi 24 novembre 2015 à la Bibliothèque publique d’information (Bpi) du Centre  Georges Pompidou, un nouveau lieu pour un anniversaire inoubliable.

  • Projet de loi Santé : L’APF demande une amélioration de l’accès aux soins pour les personnes en situation de handicap

    L’Assoclogo+signWeb.jpgiation des paralysés de France (APF) attend plusieurs objectifs du projet de loi de modernisation de notre système de santé examiné à partir d’aujourd’hui par les députés : l’amélioration de l’accès à la santé pour les personnes en situation de handicap, le renforcement des droits des personnes et des usagers, et l’organisation partagée de l’offre d’accompagnement médico-social sur les territoires. 

    L’état de santé moins bon des personnes en situation de handicap n’est plus à démontrer. Ainsi, l’ambition d’un parcours de santé global doit être déclinée pour toutes les personnes en situation de handicap. Il s’agit, pour elles aussi, de développer une approche globale de la santé, depuis l’apprentissage durable des gestes d’hygiène quotidienne adaptés, la prévention et le dépistage, jusqu’aux soins aigus et à la prise en charge des maladies chroniques. Les dispositifs spécifiques de prises en charge ne sont pertinents que lorsque l’état de la personne le nécessite, ou de manière transitoire lorsque l’offre de prise en charge en milieu ordinaire n’est pas encore accessible. La création d’équipes de soins mobiles à l’hôpital proposée par l’APF favorisera l’hospitalisation dans de bonnes conditions. 

    L’enjeu reste, pour les personnes en situation de handicap, de pouvoir recourir à des soins de qualité et de proximité de droit commun, complétés autant que de besoin de prises en charge spécifiques.

    Les obstacles dans l’accès aux soins restent nombreux pour les personnes en situation de handicap et leur famille. Ce projet de loi doit être l’occasion de revenir sur les ordonnances signées en septembre 2014 qui reportent de fait l’obligation de mise en accessibilité des cabinets médicaux et paramédicaux et ajoutent une dérogation supplémentaire lorsqu’ils sont situés dans des immeubles d’habitation. Et cela au détriment de l’ensemble de la communauté des patients : personnes âgées, blessées, en situation de handicap, parents avec de jeunes enfants.

    A l’opposé, la généralisation du tiers-payant est une mesure très attendue pour lutter contre le renoncement aux soins pour raisons économiques. Le projet de loi la complète de la mise en place de tarifs sociaux pour les bénéficiaires de l’aide à l’acquisition d’une complémentaire santé, qui viendra compléter ce dispositif déjà renforcé ces derniers mois. Mais l’APF attend aussi qu’une mention du handicap et de la santé des aidants familiaux soit intégrée aux dispositions relatives à la formation des professionnels de santé. L’APF souhaite que les aidants familiaux et proches aidants bénéficient d’un bilan de santé annuel couvert à 100 %.

    Concernant les droits des personnes et des usagers, l’APF attend des députés qu’ils confirment la création de l’action de groupe dans le domaine de la santé et reconnaissent le droit à l’oubli, qui constituent deux grandes avancées. Ce projet de loi est aussi l’occasion à ne pas manquer pour reconnaître la place et le rôle légitimes des représentants des usagers au sein des hôpitaux, sur les territoires (y compris pour lutter contre les refus de soins et la désertification médicale) et dans les agences nationales de santé. 

    Enfin, l’APF demande aux députés de garantir aux établissements et services médico-sociaux dont l’activité ne correspondrait plus au projet et au schéma régional de santé la possibilité de la faire évoluer au gré d’une procédure contradictoire avec les autorités sur le territoire, qui reste à introduire dans le projet de loi. La modernisation du système de santé suppose le rapprochement de l’ensemble des acteurs : professionnels de santé, structures sanitaires, médico-sociales et sociales, associations d’usagers et pouvoirs publics, dans une logique de coopération, voire de coordination, et de maillage pour des interventions adaptées, réactives et complètes auprès des personnes. C’est ce que prévoyait le service territorial de santé au public, avant qu’il ne soit remplacé par les communautés professionnelles territoriales de santé au seul bénéfice des professionnels de premier recours

  • Accompagnement sexuel : que dit le droit ?

    images.jpgEn mars dernier, s'est déroulé la première formation d’accompagnants sexuels pour personnes en situation de handicap . Une initiative de l’Association pour la promotion de l’accompagnement sexuel (Appas), basée à Erstein, près de Strasbourg.

    Qu’en est-il du droit français sur le sujet ?

    Former des personnes à devenir des accompagnants sexuels est-il légal ?

    OUI - Au vu du programme fourni par les organisateurs expliquant comment il est possible d’exercer comme accompagnant sexuel (cadre légal, connaissances du handicap, mises en situation…), le Tribunal de grande instance de Strasbourg (TGI) a estimé, vendredi 6 mars, que la formation pouvait avoir lieu. Il répondait au référé de l’Appas pour rupture de contrat après que l’hôtelière, devant accueillir les stagiaires, s’était rétractée. Elle craignait d’être « complice de proxénétisme. »« Il n’apparaît pas que le risque de proxénétisme hôtelier soit caractérisé », a indiqué Dominique Vieilledent-Theate, la juge des référés civils.

    L’activité enseignée est-elle autorisée ? 

    OUI et NON - Cette activité n’existe officiellement pas en France car elle est assimilée à de la prostitution. Aucun texte de loi n’établit comme interdit le fait de se prostituer mais le faire savoir (racolage) ou faciliter la prostitution d’autrui (proxénétisme), oui. En octobre 2012, dans un rapport, le Conseil consultatif national d’éthique a estimé qu’« il n’est pas possible de faire de l’aide sexuelle une situation professionnelle comme les autres en raison du principe de non-utilisation marchande du corps humain ». La juge des référés du TGI de Strasbourg l’a également rappelé : « La loi pénale en vigueur en matière de prostitution ne prévoit aucune dérogation particulière concernant l’accompagnement sexuel des personnes handicapées. »

    Sur quels critères l’accompagnement sexuel est-il considéré comme de la prostitution ?

    Pour la Cour de cassation (1996), « la prostitution consiste à se prêter, moyennant rémunération, à des contacts physiques de quelque nature qu’ils soient, afin de satisfaire les besoins sexuels d’autrui ». Or, il y a bien rémunération et la plupart du temps contact physique, ce qui est bien plus large que la seule pénétration. « Un massage tarifé, s’il est réalisé à des fins érotiques, même sans toucher les organes génitaux, est considéré comme de la prostitution. Que l’assistant sexuel soit touché ou touche la personne handicapée, qu’il soit nu ou pas ne change rien à cette qualification, si le but est de procurer un plaisir sexuel », indique Caroline Zorn, avocate de l’Appas. C’est pourquoi des salons de massage où les clients pouvaient payer des attouchements ont déjà été condamnés pour proxénétisme.

    Gratuit, effectué par des bénévoles, l’accompagnement sexuel serait-il autorisé ?

    OUI – Car il ne serait pas assimilé à de la prostitution. Mais « aucune autre forme de rémunération, même des cadeaux, ne serait possible », précise Me Caroline Zorn.

    Sans contact physique, l’accompagnement sexuel serait-il autorisé ?

    OUI - « Éveiller à la sensualité, montrer à quelqu’un comment il peut donner ou trouver du plaisir, lui procurer des objets pour l’y aider, installer en position pour faire l’amour un couple qui ne le pourrait pas tout seul, si cela n’implique pas de contact physique entre l’assistant et la personne handicapée, ne relèvent pas de la prostitution », estime Géraldine Chapurlat, juriste à l’Institut Formaneo, spécialisée dans le service aux établissements médico-sociaux. Le Comité consultatif national d’éthique l’a écrit : « L’aide apportée à un couple de personnes handicapées motrices dont aucune n’a la possibilité physique de se rapprocher de l’autre ne rentre dans le champ d’aucune incrimination. »

    Les futurs accompagnants sexuels pourront-ils être poursuivis pour racolage ?

    OUI – S’ils se font connaître. « Le fait par tout moyen, y compris par une attitude même passive, de procéder publiquement au racolage d’autrui en vue de l’inciter à des relations sexuelles en échange d’une rémunération, » (article 225-10 du Code pénal) est puni de deux mois d’emprisonnement et de 3 750 euros d’amende.

    Une personne handicapée faisant appel à un accompagnant sexuel peut-elle être poursuivie ?

    NON - L’Assemblée nationale a voté, fin 2013, une loi dont l’un des articles pénalise l’achat d’actes sexuels d’une contravention de 1 500 euros et d’une amende de 3 750 euros en cas de récidive. Mais les sénateurs ont supprimé cette pénalisation l’an dernier et la loi est toujours en discussion au Sénat.

    Les parents ou les établissements acceptant que leur enfant ou résidant ait recours à un accompagnant sexuel répondraient-ils, selon la loi, de proxénétisme ?

    OUI théoriquement - Même fermer les yeux quand on n’a pas soi-même servi d’intermédiaire peut, dans une application stricte de la loi, ouvrir à des poursuites car le proxénétisme consiste aussi à « protéger la prostitution d’autrui ». Cependant, « les établissements sont liés par le secret professionnel », nuance Caroline Zorn, avocate de l’Appas. « Il me semble qu’il faut caractériser un acte. Une simple abstention ne pourrait être suffisante pour caractériser le délit, les parents ne pouvant pas contrôler les actes relatifs à la vie privée de leur enfant », estime Géraldine Chapurlat.

    Pour envisager la légalisation de l’activité d’assistant sexuel, faudrait-il une modification de la loi ?

    OUI –  Sinon, elle tombe sous le coup du proxénétisme. Mais aucun projet de loi n’existe actuellement en ce sens. En l’état de la législation française, le Comité consultatif national d’éthique rappelle que, dans le Code pénal, les infractions relatives au proxénétisme figurent dans une section d’un chapitre intitulé « Les atteintes à la dignité de la personne humaine » et qu’il ne peut, par conséquent, pas y avoir d’exception autorisant une atteinte à la dignité. En 2011, l’ex-député UMP de la Loire, Jean-François Chossy, avait présenté une proposition de loi pour légaliser l’assistance sexuelle. Sans suite.

    Source Faire Face

  • Stationnement pour personnes handicapée : la gratuité à partir du 19 mai

    La loi index.jpgautorisant le stationnement gratuit des personnes handicapées a été publiée, le 19 mars, au Journal officiel. Elle entrera en vigueur le 19 mai prochain date à partir de laquelle, les titulaires de la carte de stationnement n’auront plus besoin de payer pour se garer.

    Les titulaires de cette carte, ou la tierce personne les accompagnant, pourront utiliser gratuitement « toutes les places de stationnement ouvertes au public ». « Toutes les places » et pas seulement celles réservées aux personnes handicapées. Les mairies pourront toutefois autoriser les gestionnaires de parkings « disposant de bornes d’entrée et de sortie » à maintenir le paiement d’une redevance.

    Le texte précise que le stationnement sera gratuit « sans limitation de durée ». Mais les communes auront le droit de « fixer une durée maximale de stationnement » de douze heures ou plus.

    En attendant le 19 mai, rendez-vous sur le blog APF « Pour une accessibilité universelle » qui a créé une rubrique recensant par département, les villes dans lesquelles le stationnement est gratuit sur les emplacements adaptés et celles où le stationnement est payant. Pour accéder directement à cette rubrique cliquez ICI .