Droits, citoyenneté - Page 22

  • Compte personnel de formation et travailleurs handicapés

    images.jpgIl y avait le DIF (Droit individuel à la formation), il y a désormais le CPF (Compte personnel de formation). En vigueur depuis le 1er janvier 2015, il concerne tous les salariés de France et, évidemment, ceux en situation de handicap. Mais, attention, deux catégories de travailleurs sont pour le moment exclus de ce dispositif : les fonctionnaires (ils continuent à bénéficier du DIF) et les indépendants. Cette réforme a pour objectif de former les publics les moins qualifiés et de permettre une meilleure (ré)insertion des demandeurs d'emploi. Serait-ce une opportunité pour les chercheurs d'emploi handicapés qui, rappelons-le, atteignent 22% ?

    Dès 16 ans, (dès 15 ans pour les jeunes ayant signé un contrat d'apprentissage), toute personne en emploi ou, il est important de le préciser, en recherche d'emploi, bénéficie de son propre Compte personnel formation. Qu'elle soit en situation de handicap ou pas ; c'est le droit commun. A ce titre, sont concernées les personnes handicapées travaillant : en milieu ordinaire de travail, dans une entreprise adaptée (entreprise à part entière employant au moins 80% de travailleurs handicapés), dans un centre de distribution à domicile (CDTD : entreprise dont la spécificité est de procurer aux travailleurs handicapés des travaux manuels ou intellectuels à effectuer à leur domicile) ou même en Esat (établissement et  service d'aide par le travail) où le travailleur n'a pourtant pas le statut de « salarié ».

    Comme tout salarié, les travailleurs en situation de handicap peuvent mobiliser leur compte personnel de formation en complément des obligations de formation de leur employeur. Lorsque le nombre d'heures figurant à leur CPF est insuffisant pour suivre la formation qu'ils ont choisie, ils peuvent obtenir des financements complémentaires de l'Agefiph (Fonds pour l'insertion des personnes handicapées dans le privé). Des conditions d'abondement supplémentaires sont aussi prévues pour ceux travaillant en Esat. Lorsque l'entreprise abonde le compte personnel de formation d'un travailleur en situation de handicap, le montant de cette dépense vient en déduction de la contribution dont elle doit s'acquitter au titre de son obligation d'emploi de travailleurs handicapés (le fameux 6% !).

    Le plafond légal du CPF est fixé à 150 heures (mais il peut éventuellement être revu à la hausse par un accord collectif de travail). Pour l'alimenter, un premier crédit de 120 heures de formation sera acquis à raison de 24 heures par année de travail à temps complet (soit au bout de 5 ans). Les salariés bénéficieront ensuite d'un crédit supplémentaire de 12 heures par année, jusqu'à atteindre 150 heures. En pratique, ce plafond sera en principe atteint au bout de 7 ans et demi. Le CPF des salariés à temps partiel ou en CDD sera, sauf dispositions conventionnelles plus favorables, alimenté proportionnellement au temps de travail effectué. Quant aux absences consécutives à un accident ou à une maladie non professionnels, elles ne permettent pas d'acquérir des heures de formation au titre du CPF. A l'inverse, pour un accident du travail ou une maladie professionnelle, elles sont intégralement prises en compte pour le calcul des heures acquises.

    Ce compte, alimenté en heures de formation pendant les périodes d'activité salariée, pourra être utilisé par son bénéficiaire, durant toute sa carrière professionnelle. Ainsi, contrairement au DIF, il conservera, en cas de changement d'employeur ou de chômage, sans conditions, les heures de formation accumulées sur ce compte mais non utilisées (à noter que les heures acquises au titre du DIF restent utilisables jusqu'au 31 décembre 2020). En bref, le CPF ne sera clos que lorsque son titulaire prendra sa retraite.

    Que vous soyez en activité ou à la recherche d'un emploi, des interlocuteurs sont à votre disposition, gratuitement, pour vous aider à construire votre projet professionnel et identifier, si besoin, une formation. Les travailleurs handicapés en recherche d'emploi peuvent s'adresser à Cap emploi.

    Un site internet dédié, en ligne depuis le 5 janvier 2015, répond à toutes les questions sur ce sujet et permet à chacun d'accéder à son espace personnel : moncompteformation.gouv.fr.

    Source : Handicap.fr

  • Un accès amélioré à la retraite anticipée pour les personnes handicapées

    Retraites.jpgUn décret paru le 31 décembre 2014 assouplit les conditions de départ à la retraite dès 55 ans pour les personnes handicapées. Tous les aidants familiaux bénéficient désormais d'une couverture vieillesse gratuite.

    Le décret était attendu par les travailleurs handicapés. Le 31 décembre 2014 est paru au Journal Officiel le décret « relatif aux droits à la retraite des personnes handicapées et de leurs aidants familiaux ». Comme prévu dans la dernière réforme des retraites, le document vise à assouplir les conditions d'accès à la retraite anticipée des actifs présentant un handicap.

    Pour partir à la retraite dès 55 ans, il suffira désormais de justifier d'une incapacité permanente (IP) de 50%, au lieu de 80%, ou de la reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH). Cette mesure s'applique à tous les assurés en situation de handicap, qu'ils relèvent du régime général (salariés du privé), des régimes « alignés » (salariés agricoles, artisans, commerçants), des régimes de la fonction publique, des régimes dits « spéciaux » (SNCF, RATP, Banque de France...), des régimes des professions libérales…

    Lire la suite sur le site Handicapinfos.

  • La politique du handicap en France doit respecter les obligations de la Convention des Nations-Unies relative aux droits des personnes handicapées !

    CNCDH.jpgSuite à la Conférence nationale du handicap, la Commission nationaleCFHE.jpg consultative des droits de l’homme (CNCDH) et le Conseil français des personnes handicapées pour les questions  européennes (CFHE) rappellent la nécessité pour les politiques publiques d’intégrer la philosophie de la Convention des Nations unies relative aux droits des personnes handicapées et de respecter les obligations qu’elle met à la charge de la France.

    Pour lire le communiqué, cliquez ici

  • Revalorisation de l'AAH à 800,45 €

    L'allocargent.jpgation adulte handicapé (AAH), perçue par près d'un million de bénéficiaires, a été revalorisée pour atteindre 800,45 euros par mois, selon un décret publié le 5 octobre 2014 au Journal officiel. La revalorisation est applicable à compter du 1er septembre 2014. 

    Le montant maximum passe ainsi de 790 à 800,45 euros par mois (+1,3%) pour une personne handicapée ne disposant d'aucune ressource.

    L'AAH est versée aux personnes handicapées de plus de 20 ans (16 ans sous certaines conditions. Elle est modulable en fonction des ressources du foyer et d'une éventuelle activité.

    Le montant de l'allocation est calculé chaque trimestre.

    Elle est accordée aux personnes souffrant d'un «taux d'incapacité» supérieur à 80%. Entre 50 et 80% de taux d'incapacité, la personne doit être victime «d'une restriction substantielle d'accès à l'emploi» du fait de son handicap.

    La demande d'allocation doit être formulée auprès de la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) qui, le cas échéant, aidera la personne et la renseignera sur ses éventuels autres droits.

  • Bénéficier de l’aide pour une complémentaire santé

    information.jpgLAide pour une Complémentaire Santé (ACS) permet aux assurés sociaux aux revenus modestes, mais supérieurs au plafond fixé pour la CMU, de financer une partie de leur couverture complémentaire santé (« Mutuelle »). Elle se présente sous la forme d’un chèque, que vous envoyez à votre organisme d’assurance complémentaire.

    L’ACS est soumise à un plafond de revenus : 9792 €uros pour un foyer d’une personne, 14688 €uros pour un foyer de deux personnes ... L’aide est valable un an, la demande peut être renouvelée chaque année.

    Trois avantages :

    •  L’assuré social et les personnes composant son foyer bénéficient d’une prise en charge totale ou partielle de leur complémentaire santé, sous forme d’un chèque d’un montant qui varie selon leur situation.
    •  L’assuré social dispose d’une attestation de tiers-payant social qui lui permet de ne pas faire l’avance de ses frais sur la part prise en charge par l’assurance maladie.
    •  L’assuré social ne paye pas de dépassement d’honoraire, s’il consulte un médecin dans le cadre du parcours de soins coordonnés.

    En tant que bénéficiaire de l'ACS, la personne peut aussi obtenir des réductions de prix sur le gaz ou l'électricité sans démarche supplémentaire : ses coordonnées sont envoyées directement par sa caisse d'Assurance Maladie aux fournisseurs d'énergie qui lui proposeront alors ces tarifs réduits.

    Comment savoir si vous pouvez bénéficier de l’ACS ?

    En faisant une stimulation sur le site de l’assurance maladie www.ameli.fr

    Comment faire la demande ?

    En remplissant le formulaire disponible sur le site www.ameli.fr ou à la délégation. Les délais de traitement sont d’environ 2 mois dans les Yvelines.